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Voile communautaire

« La voile pour tous »

Créer un environnement accessible pour promouvoir la santé mentale

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La voile pour tous

Dans le cadre d’un projet exploratoire durant l’été 2024, nous avons collaboré avec trois organismes communautaires de la Baie-des-Chaleurs pour concevoir et offrir des initiations à la voile croisière, intégrées sous forme d’intervention en plein air visant à promouvoir le bien-être et la santé mentale.

Avec les équipes de travail des organismes de Centr’Elles, comité d'action des femmes d’Avignon ; du Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel, la Bôme-Gaspésie (CALACS) ; et de la Maison des jeunes de Maria, nous avons ainsi offert cette intervention à 23 personnes, membres de leur organisme.

Ce projet a été financé par l'Unité régionale loisir et sport Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (URLS GÎM) et par la Caisse Desjardins de la Baie-des-Chaleur.

Quel est ce projet?

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Atelier préparatoire à Centr_Elles sur la confiance et le dépassement de soijpg_edited.jpg

Ce projet lancé en 2024 se veut être un projet exploratoire visant à consolider des partenariats durables avec les organismes communautaires des MRC d’Avignon et de Bonaventure, tout en explorant une nouvelle approche : l’intervention par le plein air et l’aventure.

De plus, ce projet avait pour objectifs de :

1. Rendre la voile accessible à un public non habituel pour Écovoile.

 

L’accessibilité dans le domaine de la voile est souvent limitée pour des raisons financières. D’autres obstacles peuvent également intervenir, tels que des facteurs culturels ou des dynamiques de pouvoir liées aux inégalités de genre et d’orientation sexuelle.

 

2. Utiliser la navigation comme un outil d’intervention en plein air pour promouvoir le bien-être et la santé mentale. 

Nous savions déjà que l’expérience de la navigation en groupe pouvait contribuer à briser l’isolement, à favoriser les interactions sociales, à s’engager dans une activité significative, à se dépasser et à ressentir du plaisir.

Quel a été notre travail avec les organismes communautaires ?

Le succès de ce projet repose sur l'importante implication des équipes de travail de Centr’Elles, du CALACS et de la Maison des jeunes de Maria, qui se sont montrées très motivées à participer à chaque étape. Elles ont d’abord recruté les participant-es parmi leurs membres, puis défini une thématique prioritaire à travailler avec leur groupe. 

Nous avons alors travaillé sur:

  • La confiance et le dépassement de soi avec Centr’Elles,

  • L’impact de la communication dans une relation avec la Maison des jeunes de Maria,

  • La reprise du pouvoir sur sa vie avec le CALACS. 

Ce projet a été adapté à la réalité de chaque organisme et aux besoins spécifiques de leurs membres. Nous avons également cocréé l’atelier préparatoire afin d’aborder les thématiques choisies avec le groupe et d’adapter l’excursion. Enfin, les membres des équipes de travail des organismes ont accompagné leurs groupes à bord des voiliers.

Quels ont été les impressions des participant-es ?

Chacune des activités a eu un impact beaucoup plus grand que prévu sur les participant-es. Certaines membres de Centr’elles ont affirmé s’être dépassées.

 

L’une d’elle résume bien, ce que d’autres ont témoigné également : 

« Je suis devenue calme, la mer n’est pas mon élément, j’étais inquiète d’avoir le mal de mer. Je vivais beaucoup d’anxiété avant de monter à bord, mais une fois que j’étais dans le bateau, je me suis rendue compte que ce n’était rien, que c’était facile. »

Deux participantes, âgées de plus de 60 ans, n’étaient pas allées sur l’eau depuis des décennies en raison d’un traumatisme lié à un risque de noyade vécu dans leur enfance. L’une d’elle partage :

« J’ai vaincu une partie de ma peur, à la fin j’étais correct.»

 

Cette activité a également été eu succès avec CALACS, la participante a témoigné : 

« Ça m’a permis d’être plus calme et de prendre du temps pour réfléchir. Je sens que j’ai plus de confiance en moi, j’avais des hésitations au début à participer aux manœuvres ou prendre la barre. »

Enfin, les participants de la Maison des jeunes sont ressortis émerveillés et l’un d’eux partage :

 

« Je n’aurais pas pensé faire de la voile, on n’essaie pas de nouvelle chose. »

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Les participant-es avaient-ils déjà fait de la voile ?

La moitié des participant-es n’avait jamais navigué sur un voilier, et parmi eux, cinq personnes n’étaient jamais montées sur un bateau. L’autre moitié avait déjà réalisé une excursion en mer, notamment à bord du catamaran TaxSea d’Écovoile ou lors d’une activité similaire.

Une participante a résumé un sentiment partagé par plusieurs :

 

« Si les Gaspésiens ne vont pas assez sur l’eau, c’est qu’il y a un rapport spécial avec la mer qui fait qu’on n’y va pas, ou pas assez. »

Pourquoi faire de l’intervention en plein air ?

L’intervention en contexte de nature et d’aventure permet d’intervenir dans un contexte novateur qui présente plusieurs bienfaits sur la santé. La nature a un impact positif sur la santé mentale, cela a été amplement démontré par la recherche. Le contact avec la nature favorise à la fois la pratique d’activités physiques, les contacts sociaux et réduit le stress. Ces trois éléments entraînent des répercussions positives sur la santé et le bien-être comme une diminution des symptômes de dépression et de la rumination mentale, une amélioration de la qualité du sommeil et une restauration de l’attention ou des capacités cognitives.

 

(Référence : L’Intervention par la nature et l’aventure au service de la santé mental, C. Mercre et M-E Langelier, 2022 ; Au Québec, on bouge en plein air, Avis sur le plein air, Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, 2017.)

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Retour sur une intervention en contexte de navigation avec Centr’elles

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Huit heures du matin, alors que la marina se réveille au son d’une brise légère, des rires et des exclamations entremêlés d’une certaine nervosité émanent de l’entrée des quais. Un groupe d’une dizaine de personnes, membres Centr’Elles se prépare à embarquer sur deux voiliers de l’école de voile de Carleton.

Avant le grand départ, il régnait un mélange de frénésie, d’appréhension et de peur parmi les participantes. De retour à terre, les participantes partagent :  ​« je n’ai plus peur, je suis prête à embarquer de nouveau dès demain », ou encore, « je n’aurais jamais pensé à faire une activité comme ça, si Centr’Elles ne me l’avait pas proposé ».

 

Mélanie Landry, intervenante de Centr’Elles affirme que les femmes se sont largement dépassées. Elles ont presque toutes manœuvré le voilier, alors que certaines osaient à peine monter à bord. 

En fin d’activité, les sentiments de liberté et de bien-être ont pris la place de l’anxiété. L’événement est un véritable succès selon l’organisatrice qui ne s’attendait pas à observer un impact si bénéfique et immédiat chez les participantes.

Retour sur le projet à la radio CIEU FM avec Charlotte Guerlotté (organisatrice du projet), Mélanie Landry (intervenante à Centr’Elles) et une participante membres du même organisme :

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